jeudi 28 mai 2009

Du bonbon de poésie

Samedi dernier, les passeurs de poésie ont tout simplement illuminé ma soirée! Assise à la deuxième rangée du théâtre des Quat’ Sous, en compagnie de ma chère amie Amélie, j’étais au première loge pour assister au spectacle Dans les charbons de Loui Mauffette.

Joie, tristesse, surprise, angoisse, je suis passée par toute la gamme des émotions pendant ces deux heures qui m’ont semblé si courtes. Déclamée, chantée, murmurée, la poésie a eu droit à son heure de gloire. Je dis heure de gloire, car je pense effectivement que chaque personne présente dans la salle ce soir là ira découvrir ou redécouvrir à sa façon la poésie d’ici ou d’ailleurs. Si peu sujette à m’intéresser à ce genre littéraire, j’ai eu moi-même le goût de pousser plus loin ma culture poétique. Car en effet, Dans les charbons m’a fait voir tout autrement la poésie.

Avant de venir voir la pièce, je me demandais bien comment tous ces textes allaient former un tout bien cohérent. Loui Mauffette et son assistant, Francis Ducharme, ont réussi à merveille ce travail en présentant ces différentes œuvres sous forme de tableau théâtral. Le talent des interprètes et le bonheur évident qu’ils avaient à être sur scène ont aussi fait de chaque moment un pur délice.

J’ai été particulièrement impressionnée par une jeune interprète du nom de Clara Furey, qui a offert une performance incroyable. En plus d’être actrice, elle nous a montré ses talents de musicienne, chanteuse et danseuse contemporaine. Une polyvalence qui la mènera sûrement très loin.

La grande Andrée Lachapelle m’a quant à elle vraiment émue lors de son interprétation du poème Cet amour de Jacques Prévert. Une actrice hors du commun qui impressionne encore et encore!

Pour ceux et celles qui auraient le goût comme moi de découvrir et redécouvrir la poésie, voici ci-dessous certains des poèmes présentés lors du spectacle. Si vous désirez assister à celui-ci, peut-être reste-il encore des billets! Supplémentaires les 30 mai, 1er et 3 juin. Informez-vous!

Répit de Gaston Miron, Je voudrais pas crever de Boris Vian, Il existe pourtant des pommes et des oranges de Marie Uguay, Martine à la plage de Evelyne de la Chenelière, Nataq de Richard Desjardins, Hypothèque de Réjean Thomas, La Mouche de Marguerite Duras, Chicane de Noël d’Étienne Lepage, La jeune fille et la lune de Claude Gauvreau, et plusieurs autres… À vous d’explorer!

mercredi 20 mai 2009

Une belle initiative Web 2.0

J’ai assisté hier à une table ronde sur les médias sociaux, animée par Marie-Josée Gagnon, présidente de CASACOM. Cette rencontre conviviale m’a permis d’en savoir davantage sur le Web 2.0 et sur l’utilisation qu’on peut en faire en termes de stratégie de communication. Plusieurs exemples nous ont été donnés afin de rendre tout ça plus concret, dont un concernant une initiative de la Société de transport de Montréal (STM).

J’ai en effet remarqué, il y a peu de temps, l’apparition de nouveaux messages de la STM dans le métro. Messages sur le sol et sur les murs visant à nous parler de nouveaux projets et de gestes verts. Je trouvais ça bien! Mais là, après avoir vu leur tout nouveau site Web, dont j’ai appris l’existence hier, je trouve ça encore mieux!

En plus d’avoir un site visuellement accrocheur, où l’on retrouve les infos de base dont nous avons bien besoin, l’organisation a créé une plateforme hyper dynamique qui laisse place au dialogue. Tournée vers le développement durable, la STM a créé une section « Mouvement collectif » où il est possible de s’exprimer en tant qu’utilisateur des transports en commun.

Tous les grands projets et gestes verts sont expliqués à l’usager. Il suffit de cliquer sur les différentes fleurs pour avoir plus d’information ou faire un commentaire. Pas de censure, le négatif ayant autant sa place que le positif! Quelle belle façon de prendre le pouls de sa clientèle! Alors ne vous gênez pas, profitez-en pour faire entendre votre voix!

Cette initiative s’inscrit dans un monde qui nécessite de grands changements sur le plan environnemental et collectif. J’ose espérer que d’autres organisations iront de l’avant en ce sens et cela, très prochainement.

samedi 9 mai 2009

Les disparus qui auraient pu…

« Mais il y a aussi ceci : les pensées qui ne seront jamais pensées, les découvertes qui ne seront jamais faites, l’art qui ne sera jamais créé. Les problèmes, inscrits dans un cahier quelque part, un cahier survivant aux gens qui les ont inscrits, qui ne seront jamais résolus. »

Cette citation, tirée du livre Les disparus de Daniel Mendelsohn, que je viens d’ailleurs de terminer, m’a amenée à réfléchir sur un aspect que je n’avais jamais pris en compte auparavant ou si peu. Le fait que tant de choses auraient pu exister sans la mort de millions de personnes lors de guerres, de dictatures, de génocides…

Des théories jamais mises de l’avant, des tableaux inachevés, des livres jamais écrits, des inventions jamais inventées, une multitude de choses que nous ne verrons jamais et des gens qui sont partis dans l’oubli malgré un génie certain. Dans un sens, un monde où des personnalités telles qu’Albert Camus, Edith Piaf, Picasso, Freud ou Einstein n’ont pu éclore.

Triste n’est-ce pas ? Malgré le fait que nous ne connaissons pas ce qui n’a pas existé, il peut être intéressant de penser à un monde qui aurait été différent sans certaines barbaries des hommes.

Car en effet, jusqu’où peut aller la nature humaine ? Dans son livre Opération Walkyrie, Jean-Paul Picaper aborde cet aspect en citant Joachim Fest, historien et journaliste allemand : « L’optimiste séculaire induit par la civilisation qui se rengorgeait tant d’avoir dompté les instincts barbares, toute la confiance basique dans un monde en évolution qui, malgré tous les obstacles et les revers, allait tout de même vers une amélioration, ont pris fin avec Hitler, et nul ne sait ce qui pourrait y faire encore croire. »

On croyait ainsi que l’homme était devenu civilisé et qu’il s’améliorait, qu’il devenait meilleur. Il a suffi de peu pour remettre en question cette idée. Pendant la Seconde Guerre mondiale, des horreurs inconcevables sont survenues. Et malgré les leçons que les gens ont pu tirer de l’Histoire, d’autres atrocités ont été commises depuis la fin de cette guerre. Les raisons en cause : la religion, la nationalité, les idéologies, les convictions, les différences quoi!

Je rends donc hommage aux disparus, qui ont payé de leurs idées, de leur personnalité et de leur courage.